Témoignages

 

Témoignage d'un séminariste du Grand Séminaure de Québec

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Témoignage de Léandre Zéfack, séminariste du Grand Séminaire de Québec

Nous remercions Léandre de nous avoir permis de livrer son témoignage à la fin de la première étape de sa formation en vue du presbytérat. Le parcours de Léandre est exceptionnel et bien représentatif des nouveaux candidats au sacerdoce qui se présentent maintenant.



Photo prise à la Pentecôte 2010 à l'église Saint-Remi à Charleville-Mezières à l'occasion de la confirmation des jeunes que Léandre Zéfack avait préparé durant deux ans pour le dit sacrement.
Photo prise à la Pentecôte 2010 à l'église Saint-Remi à Charleville-Mezières à l'occasion de la confirmation des jeunes que Léandre Zéfack avait préparé durant deux ans pour le dit sacrement.
Léandre a 29 ans. Il est français d'origine camerounaise. Ingénieur en Génie des Matériaux, il est venu travailler au Québec en 2011 et il a vécu un appel à devenir prêtre qui l'a amené au Grand Séminaire de Québec en septembre dernier.

J’ai commencé, en septembre 2012, ma première année de formation au Grand Séminaire de Québec dans l’enthousiasme, l’excitation, et l’envie folle de donner ma vie au Christ. J’avais cependant de nombreuses appréhensions quand à la culture québécoise, compte tenu du fait que j’arrivais de France où l’histoire et le vécu religieux sont entièrement différents d’ici, où le programme de formation des grands séminaires est propre aux réalités locales, et autres. Rendu presqu’au terme de l’année, je me rends compte que plusieurs bouleversements, des imprévus, des galères et des joies sont survenus dans ma vie.

En effet, le fait d’avoir été confronté à des confrères et à des formateurs (e) tous différents (e) dans leurs caractères m’a permis de prendre conscience de mes propres défauts. J’ai alors vu en cela l’urgence qui s’imposait à moi d’un travail personnel à effectuer au niveau humain. Dans ce sens, la formation humaine proposée a été pour moi un lieu privilégié où j’ai appris au quotidien à entrer en relation de trois manières : avec moi-même, avec les autres et avec Dieu. Cela se poursuit encore aujourd’hui, car c’est pratiquement le travail de toute une vie. Il est souvent très facile de trouver nos confrères dérangeant, mais également plus difficile d’accepter de faire face à son histoire personnelle, à soi-même et à cheminer tout en s’accueillant tel qu’on est, et en se présentant comme tel devant Dieu.. J’ai été marqué par les paroles du recteur à Petit-Cap dès notre arrivée, paroles qui ont été présentes tout au long de l’année : « Mon projet n’est pas mon projet ». Effectivement en entrant au grand séminaire, j’avais beaucoup d’idées de belles choses que je désirais accomplir pour le Christ. Immédiatement j’ai été appelé à écouter d’abord le plan de Dieu pour moi, ensuite à adhérer à un projet d’Église, par le biais de la formation, en toute liberté. J’ai ainsi pu m’épanouir à travers les divers contenus de la formation spirituelle et de la vie communautaire.

La formation intellectuelle a été très dérangeante pour moi en début d’année académique, car j’appréhendais le retour sur les bancs de l’école après quelques années d’expérience professionnelle. J’étais en révolte intérieurement avec le nombre d’année d’études requis dans le cadre de la formation.

Mais j’ai rapidement compris une fois plongée dedans l’importance capitale de sa raison d’être. Puisque la société évolue à grande vitesse, les futurs pasteurs doivent être formés en conséquence. Aujourd’hui, je ne dirai pas que je suis amoureux des études, mais je suis un étudiant joyeux et motivé, plus encore quand j’y vois un gros intérêt pour l’avenir.

La formation pastorale est un pôle que j’ai beaucoup privilégié cette année, car c’est pour moi le lieu de l’inculturation, le lieu de la découverte des réalités locales qui, au moment opportun, m’aidera à décider si je demande l’incardination dans le diocèse ou pas.

L’année a été pleine de découvertes, pleines de désillusions sur ma conception et ma vision du sacerdoce, mais aussi riche en connaissance de soi. Je suis content de ce pas, de toutes les opportunités que j’ai saisies durant cette année de discernement, et je suis convaincu que quelque soit la vocation à laquelle je suis appelé, cela aura été une expérience humaine à vivre.

Léandre Zéfack
le 13 avril 2013
 

 

 

 

Nouvelles vocations: témoignage de deux séminaristes

Malgré la pénurie de prêtres et de religieux que l'Église vit de nos jours, le Christ continue d'appeler des hommes et des femmes à le suivre. Voici le témoignage de deux séminaristes du diocèse de Bathurst au Nouveau-Brunswick qui sont en formation au Grand Séminaire de Québec depuis quelques années. Bonne lecture.


 


PHoto de Claude Benoît
PHoto de Claude Benoît
CLAUDE BENOÎT (39 ans)

Claude Benoit a 39 ans et est en fin de stage à la paroisse de Beresford, au Nouveau-Brunswick. Il sera ordonné en 2007. Il y a six ans, il menait une carrière bien remplie en milieu scolaire et possédait tout ce dont il avait besoin pour mener sa vie sans inquiétude. L'appel de Dieu s'est alors manifesté de nouveau.

Claude raconte que l'appel de Dieu s'était fait sentir vers l'âge de sept ans, mais à ce moment-là, il ne pouvait y mettre des mots. « J'étais un enfant qui aimait prier, explique-t-il. Dans ma chambre, j'avais mon coin de prière. Durant la messe, j'étais très émotif face à la liturgie et lorsque la chorale se mettait à chanter, il y avait de quoi qui se passait en moi. Dans la trentaine, suite à des événements que j'ai vécus, j'ai su que j'étais appelé à le suivre et j'ai pu articuler cet appel.» L'appel a retenti de nouveau avec force au cours d'une où Claude témoigne qu'il a vécu concrètement le passage biblique où Yahvé appelle Samuel par trois fois et le jeune Samuel retourne se coucher à chaque fois, à la demande d'Éli jusqu'au moment où Éli comprend que c'est le Seigneur qui appelle Samuel (cf. Samuel, 3,1-9). Cette nuit-là, Claude a lui aussi entendu la voix du Seigneur. Il en a été remué jusqu'au plus profond e lui-même. « Après avoir discuté avec un prêtre, nous confie Claude, j'ai compris que j'avais ma réponse. Lorsque j'ai répondu à l'appel, une paix intérieure s'est installée, tout est devenu clair. Je me suis complètement abandonné à Dieu.»

Claude Benoît termine six années de formation au Grand Séminaire de Québec. Il est en fin de stage à la paroisse de Beresford. Il sera ordonné prêtre en 2008 à l'âge de 40 ans. Il représente cette nouvelle génération de prêtres qui répondent à l'appel du Seigneur plus tard dans leur vie.

Son confrère, Patrick McGraw dont le témoignage suit représente la génération des jeunes adultes qui entrent au Grand Séminaire.

PATRICK McGRAW (23 ans)

Patrick McGraw devant le Grand Escalier du Pavillon Jean-Olivier Briand qui abrite le Grand Séminaire
Patrick McGraw n'est pas une vocation dite tardive. Âgé de 23 ans, il en est à sa deuxième année au Grand Séminaire de Québec. Natif de Tracadie-Sheila, il a toujours été impliqué en milieu pastoral depuis sa jeunesse. «À 16 ans, je me suis vraiment posé la question 'Qu'est-ce que tu fais là?'. J'aimais l'équipe et j'avais beaucoup d'amis, mais je n'avais plus de raisons de m'impliquer. Dieu ne me parlait plus comme avant. J'ai alors quitté.»

Patrick est alors parti étudier en publicité à Ottawa, mais vite il réalise qu'il n'est pas destiné à oeuvrer dans ce domaine. De retour en Acadie, Patrick travaille deux ans comme vendeur, période pendant laquelle l'appel à la vocation sacerdotale a surgi. «Je ne voulais pas répondre à cet appel, raconte-t-il. Je craignais la réaction de mes amis. Il y avait aussi la question du mariage et des enfants me préoccupait.»

Un séjour de deux ans au Centre Agapè de Québec lui a permis d'approfondir sa relation avec Dieu. La vie sacerdotale l'a interpellé à ce moment-là. Sa famille et des amis ont apporté soutien et confirmation à sa vocation. «À cause de mon âge, ajoute Patrick, certaines personnes m'ont dit qu'il y avait des jobs plus payants, que j'étais intelligent et que je pouvais avoir une famille. Je leur répondais que je peux aussi en avoir une au sein de l'Église. Je me sens heureux au service des gens. C'est plus qu'un service car c'est autant bénéfique pour moi. Ce que je donne aux gens me procure un bien-être inexplicable. C'est fort.» «Le prêtre ne demeure plus dans son presbytère en attente que les gens aillent vers lui. Il doit aller vers les gens» constate Patrick en terminant.



Témoignages tirés et adaptés d'un article de la revue Notre-Dame du Cap de janvier-février 2007, 115e année, pp. 13-15 intitulé LES NOUVELLES VOCATIONS par Marie-Edith Roy

 

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